NOU LÉ KAPAB

Association loi 1901, créée en 2009 (contact@noulekapab.com)

Soutien au GPX 974. L'union pour changer un système injuste

Plus de 300 personnes étaient réunies à la salle Candin de Saint Denis, vendredi 8 novembre, pour le rassemblement des familles de GPX 974. Durant trois heures, élus, associatifs et familles ont tenu à apporter leurs témoignages mais aussi leur solidarité à la lutte menée par les fonctionnaires ultramarins pour un retour à La Réunion.

 

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Une délégation de l'AJFER-Nou Lé Kapab a tenu à participer à ce rassemblement en signe de soutien aux familles mais aussi pour continuer à mener la lutte, car "derrière les chiffres, il y a des personnes qui souffrent, des familles qui se déchirent, des gens qui veulent rentrer à La Réunion, je leur dirais que ce soir, de vous voir ici c'est un encouragement, pour continuer la lutte, car les luttes qui sont menées se sont des luttes qui vont être gagner et demain, on va gagner la bataille pour la priorité à l'embauche des réunionnais et pour que les réunionnais qui veulent rentrer, rentrent", a déclaré Gilles Leperlier, président.


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L'ensemble des élus présents de droite, de gauche et du centre se sont accordés sur la nécessité de changer le système de mutation, par un décret puis par une loi. Après avoir évoqué le bilan de l'organisation GPX 974 et les rencontres eues avec les dirigeants politiques comme Paul Vergès, Younouss Omarjee, des députés des autres Outremers comme Jean-Jacob Bicep ou Serge Letchimy.

 

Idriss Rangassamy, qui a présidé cette évènement, a réaffirmé la volonté du groupe de "tirer la sonnette d'alarme pour tous nos camarades qui sont en métropole et qui demandent à revenir dans un délai assez correct, et pas attendre 25 ou 30 ans pour revenir".  Beaucoup de personnes sont accablées par ces injustices mais elles espèrent beaucoup des politiques. Raison pour laquelle le rapport de Patrick Lebreton sur l'emploi des ultramarins dans leur territoire est "très attendu". Tous veulent un changement pour que l'ancienneté de la demande soit prise en compte et que les fonctionnaires - de toute le Fonction Publique - qui souhaitent revenir à La Réunion puissent revenir.


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Après les interventions des élus Monique Orphée, Ericka Bareigts, Huguette Bello, Jacqueline Fareyroll, Michel Lagourgue, Thierry Robert mais aussi Jean-Paul Virapoullé, des membres d'associations, notamment de Saint Paul, se demandent: "est ce qu'il y a vraiment une volonté politique?" pour changer les choses.

 

Parce qu'il existe des secteurs de la Fonction Publique, "où la loi pose qu'il n'y a pas de mutation. Il faut que chacun trouve un employeur à La Réunion dans la fonction publique, et que l'employeur en France accepte de nous lâcher. Sinon c'est impossible d'être muté", a expliqué David, fonctionnaire dans le services techniques et ouvriers.

 

En dépit des mobilisations et des communications faites auprès des services de l'Etat, les fonctionnaires réunionnais sont "dans la galère". En France hexagonale, "les conditions de travail des réunionnais sont inconsidérables et très difficiles. Les réunionnais sont mal considérés dans leurs commissariats", a expliqué Monsieur Myrte. Ce dernier a ajouté: "Comment les familles peuvent faire pour aider leurs enfants si elles n'ont pas des bases syndicales ou de droit?".

 

Un souci partagé par les familles présentes, car certaines se rendent souvent en France hexagonale pour aider et soutenir moralement, mais aussi financièrement leurs parents. Selon l'un des parents présents, "mon fils a faillit se retrouver à la rue si je ne l'avais pas aidé". D'autres ont expliqué que les enfants et le conjoint sont à La Réunion, pendant que l'autre conjoint travaille en France. Un autre cas a été évoqué: un couple de policier où l'un a obtenu sa mutation à La Réunion, mais pas l'autre.

 

Pour une mère, "au delà des soutiens des élus, on veut de l'action. L'action est venue d'une association et tous les élus se sont greffés dessus, parce que c'est les élections. Mais on oublie le harcèlement subi par les familles". Pour cette dernière, "il n'y a pas de dérogation mais du piston. C'est ce qui a marché jusqu'à aujourd'hui, il faut maintenant vouloir et mettre les moyens pour que les choses changent. On ne veut plus entendre qu'il faut du temps".


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Depuis plusieurs années, le combat mené pour l'emploi aux réunionnais a été dénoncé et violemment critiqué par des personnes qui "nous traités de lepénistes, d'extrémistes", mais "il aura fallut passer par la sensibilisation, par votre travail mais aussi par la volonté et le travail de toutes les personnes, qui se sentent concernées par cette bataille" pour que "les mentalités évoluent", a expliqué Gilles Leperlier.

 

Après avoir rencontré Fabrice Boucher, Freddy Tayo, Ruddy Damour, Laurent Boyer, et tous les autres, nous avons prit conscience que dans la Police aussi, des drames existaient. "On a appris à connaitre leurs situations. Je me rappelle quand on a organisé la mobilisation du 12 août on s'est fait vivement critiqué", a rappelé Gilles Leperlier. A l'époque, les gens protestaient contre cette mobilisation, parce que les policiers réunionnais étaient considérés comme "des privilégiés", mais "on a continué à mener la lutte".

 

Pour Nathalie, "la mobilisation n'est pas que pour les policiers, elle est pour toute la fonction publique. On veut des réponses et voir les politiques se bouger" pour que les choses avancent et que la mobilisation ne soit contrainte et forcée mais choisie et égalitaire. Raison pour la quelle, l'AJFER-Nou lé kapab va continuer à mener la lutte et soutenir le GPX 974 et tous les Fonctionnaires réunionnais parce que "le système mis en place n’est pas opérationnel, il y a un manque de transparence. Quand un jeune part en France, il doit pouvoir se dire qu’il pourra revenir dans dix ans. A nos élus d'agir maintenant", a indiqué le président de l'AJFER-NLK. 

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