NOU LÉ KAPAB

Association loi 1901, créée en 2009 (contact@noulekapab.com)

A Saint Joseph, pour la valorisation de la période d'essai

Dans le cadre de notre campagne "Alon kozé pour l'avenir de nout péi!", nous publions une conclusion du débat du 21 novembre 2013 avec les habitants de Saint Joseph, durant lequel deux sujets ont retenu l'attention: "la suppression de l'expérience dans les offres d'emploi, pour valoriser la période d'essai" et le rapport de Patrick, Député Maire de Saint Joseph, sur l'emploi des ultramarins dans leur territoire.

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Devant une quinzaine de personne, Gilles Leperlier, président de l'AJFER-Nou Lé Kapab, est revenu sur la création de notre organisation en 2009. Après le mouvement du Cospar de 2009, le gouvernement n'a pas prit en compte la jeunesse dans ses Etats généraux de l'Outremer. Face à l'absence d'atelier dédié à la jeunesse, "nous avons décidé de créer l'AJFER, afin de porter les revendications de la jeunesse".

 

Après des débuts difficiles, l'organisation est parvenue, "à travers des campagnes d'information et de sensibilisation" à ce que "les gens qui auparavant, dénoncer notre combat pour la priorité à l'embauche des réunionnais, nous rejoignent".

 

Pour la suppression de l'expérience dans les offres

 

Depuis quatre ans, l'organisation propose des mesures, autour de la Priorité à l'embauche des réunionnais, parmi lesquelles, la suppression de l'expérience dans les offres d'emploi, pour valoriser la période d'essai. Une proposition accueillit avec enthousiasme. Pour l'un des participant, les entreprises qui "demandent de l'expérience, pour ceux qui ont de la chance d'en avoir, ne paient pas au niveau de l'expérience". Ce dernier a salué cette proposition, "il faut vraiment faire ses preuves lors de cette période d'essai, d'un mois ou deux, pour que chacun ai sa chance".


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En effet, les entreprises demandent de l'expérience, alors que "les jeunes qui viennent d'être diplômé veulent travailler pour se forger cette expérience, mais on ne leur donne leur chance". En plus, "les entreprises ne paient pas au niveau des diplômes". "Oui, mi coné un jeune, BAC+5, i balaye le chemin", a expliqué un autre participant. Pour qui, "il faut donner leur chance aux jeunes pour qu'ils aient de l'expérience sinon ils n'en n'auront jamais et ne pourront jamais trouver de travail". Pour un troisième homme, "c'est pour ça que le chômage est aussi élevé. Les gens ne trouvent pas de travail parce qu'on ne leur a pas donné leur chance, d'avoir de l'expérience".

 

En favorisant et encadrant la période d'essai, "on pourra donner sa chance à chacun". De plus, alors qu'au Pôle Emploi, il est interdit aux demandeurs d'emploi de refuser trois offres, "nous disons que les entreprises n'ont pas le droit de refuser plus de trois personnes à un poste. Cela permet de régler en partie le problème, mais c'est aussi et surtout une question d'égalité des chance", a expliqué le président de l'AJFER-Nou Lé Kapb.

 

Redonner espoir aux gens

 

Pour l'AJFER-Nou Lé Kapab, "il ne faut plus que les maires soient des employeurs, c'est comme ça que l'on mettra fin au clientélisme et aux contrats précaires mais aussi et surtout aux CDD d'un mois qui augmentent en période électorale". Pour l'un des participants, "c'est pas possible, parce que le maire peut avoir les organismes dans sa main". "C'est pourquoi il faut un organisme paritaire, avec l'ensemble des acteurs, pour que les offres d'emploi - venant des collectivités - soient déposées dans un organisme spécifique géré par plusieurs acteurs et pas seulement la commune, ou la Région ou le Département", a expliqué Gilles.

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Mais pour l'un des présents, "Il faut que le maire possède qu'un mandat". "Oui, une personne, un mandat, une indemnité", a rebondit le président de l'AJFER-Nou Lé Kapab. "Parce que sans indemnités, il n'y aura pas autant de cumul", a reprécisé l'homme. Face à cette situation de cumul, "si on ne descend pas dans la rue, on ne sera jamais entendu", a expliqué Clency. Pour qui "il faut prendre le taureau par les cornes. On sait que c'est difficile mais si on ne sort pas dans la rue, rien ne sera fait".

 

Retour sur un rapport très attendu

 

Prévu pour le 2 septembre 2013, le rapport du Député Maire de Saint Joseph, Patrick Lebreton, est vivement attendu par les réunionnais, dont 30% sont sans emploi, parmi lesquels 60% de moins de 25 ans. Ce rapport sur "les moyens de mieux faire profiter les ultramarins des emplois crées dans leur territoire" aura eu trois mois de retard (2 septembre, mi-octobre, 1er ou 3 décembre). Dès l'annonce de sa mission en avril 2013, l’AJFER – Nou lé kapab avait souhaité rencontrer Patrick Lebreton afin d'échanger avec lui sur la Priorité à l'embauche des réunionnais, comme ce fut le cas avec les conseillers ministériels en visite à La Réunion, depuis 2009.

 

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Silence radio, insulte sur une chaine télévisée, mobilisation à Saint Joseph pour dénoncer "un rapport qui sent déjà pas bon!"... De nombreuses actions ont été menées pour interpeller le Député Maire de la situation alarmante des jeunes à La Réunion. Ce dernier a concédé une rencontre avec notre organisation le 25 septembre 2013, où il a prit connaissance de notre Manifeste "Nou Lé Kapab", présenté le 20 mai 2013, lors de notre mobilisation qui a réunit 350 personnes à la préfecture, pour la Priorité à l'embauche des réunionnais.

 

Mercredi 20 novembre, Patrick Lebreton présente 5 des 20 mesures prévues pour l'emploi des ultramarins dans leur territoire. Des mesures, dont certaines ont été défendues lors de notre rencontre avec ce dernier, mais le constat est clair "ce rapport ne peut pas se concentrer autour de la Police Nationale, mais toute la fonction publique et le secteur privé", a expliqué Gilles.

 

 

Raison pour laquelle, Clency explique "qu'il faut montrer qu'on est mobilisé" parce qu'à "un moment faut arrêter. Un jeune de 20 ans ne peut pas avoir pour seul perspective un contrat aidé". De son côté, le président de l'AJFER-Nou Lé Kapab, a affirmé que "si on règle le problème global, on pourra régler le problème de chacun". "Faut se mobiliser, faut faire prendre conscience aux gens de la situation", a conclu David. 

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