NOU LÉ KAPAB

Association loi 1901, créée en 2009 (contact@noulekapab.com)

2- Logement et habitation

Aujourd’hui, l’île compte un peu plus de 810.000 habitants pour une superficie de 2 512 km². La population est principalement concentrée sur le littoral, avec récemment le développement d’habitations sur les mi-pentes de l’île. Une typologie en 3 strates est mise en évidence :

  • Une urbanisation dense dans certaines poches des grandes villes attractives de l’île (ex : St-Denis, St-Paul, St-Pierre, St-Benoît).
  • Un tissu urbain étalé vers les mi-pentes et les quartiers périphériques des centres-villes (ex : La Saline).
  • ne urbanisation dispersée au niveau des quartiers résidentiels ayant une physionomie centrée sur la case à terre (maisons individuelles) (ex : Mont-Vert à St-Pierre).

La question qu’il faut se poser est de savoir comment faire cohabiter ou coexister une population grandissante qui atteindra le million d’habitants d’ici 2030, de manière efficace et raisonnée, en y incluant les enjeux majeurs de l’île.

 

Il existe des disparités en matière d’urbanisme. La côte est peuplée, voire surpeuplée, et l’intérieur du territoire déserté. Il faudrait aménager le territoire et urbaniser les villes et villages à l’intérieur de l’île, afin de permettre une meilleure répartition de la population et éviter la densification de certaines zones comme St Paul, St Denis, St Pierre.

 

Nous avons une tradition de vie de famille atomique qui provoque la vie de trois séries de générations sous le même toit. Notre société évolue et avec elle, nos modes de vie. L’individualisation de la société notamment se traduit aussi dans notre habitat, avec de plus en plus de personnes cantonnées chez elles, dans un appartement.

 

Nous disposons par ailleurs, de surface en plein air destinée aux parkings qui sont souvent autant d’espaces qui pourraient être consacrés à l’installation d’habitations.

 

On constate d’une manière générale une baisse de construction de logements à La Réunion. Les logements les plus touchés sont les logements sociaux. Pourtant, la demande ne manque pas : aujourd’hui 25.000 ménages sont en attente d’un logement et on estime à 200.000 le nombre de logements nécessaires d’ici 2030 pour satisfaire les besoins de la population. Par ailleurs, de nombreux logements sont aujourd’hui obsolètes et/ou insalubres en vue de l’évolution de la société, du manque d’entretien et de la non-prise en compte du climat tropical.

 

Il y a donc plusieurs problématiques dont celles de la construction de logement, celles de la réhabilitation, le tout accompagné d’une démarche volontariste pour un logement conforme aux exigences de notre société durable, accessible à tous.

 

Un constat est fait aujourd’hui, la ville réunionnaise s’étale. Pour répondre à une augmentation de la population liée à des ressources foncières limitées. Il faut repenser le mode d’habitat et la construction de la ville réunionnaise de demain. Il faut construire la ville sur la ville en favorisant la densification urbaine (principe de verticalité en R+3 au minimum), en prenant notamment exemple sur l’île sœur qui compte 1 Million 400 000 habitants pour un territoire grand de seulement 1800 km², comparé à La Réunion. – Cette construction s’organise autour de grands enjeux locaux tels que l’utilisation des énergies renouvelables, créatrice d’emplois (répondre à une demande en logements en termes de capacités d’accueil avec constructions durables aux normes HQE, ISO …), pérenniser les filières photovoltaïques, éoliennes et solaires.


NOS PROPOSITIONS

 

De la construction de logements

  • Faire un état des lieux des terrains disponibles pour la construction de logements et les protéger
  • Construire la ville en favorisant la densification urbaine (principe de verticalité en R+3 au minimum) avec des matériaux de qualité, en prenant notamment exemple sur l’île Maurice qui compte 1.400 millions d’habitants pour un territoire grand de seulement 1.800km², comparé à La Réunion
  • Favoriser, en vue de la morphologie de l’île, toute mesure visant à optimiser l’utilisation de l’espace (constructions en hauteur, placards intégrés, parkings souterrains…)
  • Tenir compte de la structuration des familles réunionnaises, le taux de fécondité étant plus élevé dans l’île et l’évolution des structures familiales avec l’émergence, entre autre, des familles monoparentales
  • Prendre en compte, dans la construction de logements les risques liés aux catastrophes naturelles telles fortes pluies, glissements de terrain, vents forts, houles,
  • Réaliser des parkings dans les résidences doivent se faire en sous-sols afin de ne pas perdre de l’espace en extérieur et développer des lieux de vie agréables, en plein air
  • Optimiser au mieux l’espace dans l’aménagement des appartements, en faire des endroits pratiques et agréables à vivre, sans que cela ne prenne véritablement de place
  • Tenir compte des centres attractifs de La Réunion afin de limiter le temps maison-travail
  • Intégrer, dans la construction de résidence, des espaces de bien-être de vie sociale, conforme aux moeurs de la société réunionnaise (jardin, potager, couloirs en extérieur, luminosité, espace de restauration, commerces de proximité, …)
  • La construction de nouveaux logements doit être munie de panneaux photovoltaïque et chauffe-eau solaire

De la réhabilitation des logements

  • Faire un état des lieux des logements considérés comme insalubres
  • Exiger des communes, un état des réhabilitations menées sur leur territoire et voir en cas de mauvais résultats, les causes de la lenteur
  • Revoir les critères d’insalubrité, au-delà d’une question matérielle, elle doit prendre en compte l’environnement
  • Les promoteurs immobiliers doivent avoir pour obligation d’effectuer les travaux de remises aux normes des bâtiments et/ou de tout mettre en œuvre pour l’amélioration de la vie dans leurs bâtiments sous peine de se voir contraints à geler le prix des loyers.

Des logements durables

  • Les nouveaux logements doivent répondre aux normes environnementales avec l’utilisation de panneaux solaires, système de récupération des eaux de pluies, station de traitement des eaux usées, dispositif de lutte contre les nuisances sonores, système d’économie d’eau, …
  • Les anciens logements doivent être remis à niveau sur le plan environnemental et doivent être réalisés dans la mesure du possible

De l’accession aux logements

  • Un jeune doit pouvoir investir dans l’acquisition d’une maison aux dépens du dispositif de location
  • Les frais d’agence doivent être fixe et non plus en fonction de la taille de l’appartement ou de la maison
  • Les appartements non loués doivent être taxés, il est inconcevable en vue de la demande et de la présence aussi pointue du mal logement dans l’île que des appartements puissent restés vides.
  • Pour les étudiants, l’accès à l’autonomie et à l’indépendance et notamment en matière de logement passe par une augmentation du nombre de chambres disponibles au CROUS de la Réunion. Il est important de quantifier ces besoins, en fonction notamment du nombre d’étudiants attendus mais aussi de la localisation des centres de formation.
  • Compte-tenu de l’importance d’une population jeune, développer l’accès à la connaissance (ex. donner accès au logement qui soit à proximité des lieux d’études à des tarifs intéressants, des formations quantifiantes ouvertes à tous …)

Divers

  • Mise en oeuvre de toute alternative à l’utilisation de l’énergie fossile dans la production de l’électricité
  • Avoir recours aux ressources que nous offre notre île, qu’il s’agisse de l’énergie issue de la houle, des différences de températures en mer, des vents, du solaire, de l’eau ou autre
  • Exclure définitivement toute tentative de construction d’incinérateur à La Réunion, en raison de la dangerosité sur la santé
  • Meilleure répartition de l’eau en assurant dans la pratique une redistribution cohérente en fonction des besoins
  • Développer notre réseau d’assainissement : création des STEP pour assurer un accès à l’eau potable pour tous et partout
  • L’éducation au tri et obligation effective.
  • Les producteurs de biens de consommation sont priés de bannir tout surplus d’emballages au risque de se voir refuser leur commercialisation
  • L’utilisation de produits jetables est à bannir, tels les couverts en plastique
  • Mise en place de consignes sur les bouteilles en plastique
  • Les administrations doivent enclencher une démarche de développement durable avec l’arrêt de production de tant de papier au profit de la numérisation.
  • Mise en place de bureaux d’aides aux démarches numériques afin d’aider les personnes en difficulté à utiliser les outils informatiques
  • Les publicités publiées par les magasins doivent être limitées dans le temps
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